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Vestas vs Siemens Gamesa : Qui produit les éoliennes les plus efficaces ?

Vestas défend sa couronne mondiale avec plus de 20 % de parts de marché, tandis que Siemens Gamesa aligne des turbines offshore toujours plus puissantes. Entre la solidité danoise et l’audace germano-espagnole, la bataille se joue sur le terrain de l’efficacité, c’est-à-dire la capacité à extraire chaque kilowatt-heure du vent tout en maintenant un coût complet compétitif. Derrière les deux géants, des challengers tels que GE Renewable Energy, Goldwind ou Nordex affûtent leurs pales, portés par un marché estimé à 260,8 milliards de dollars à l’horizon 2034. Dans cette confrontation feutrée où chaque décibel compte, la logistique offshore, la maintenance prédictive et l’aérodynamique avancée sont devenues des armes décisives. Tour d’horizon d’une rivalité qui façonne les paysages énergétiques de l’Europe aux plaines américaines, en passant par les mégaparks chinois.

Vestas et Siemens Gamesa : panorama des positions concurrentielles en 2025

En 2025, Vestas revendique plus de 175 GW installés, dont près de 15 % dans l’offshore. Siemens Gamesa, de son côté, aligne 125 GW, mais domine toujours la mer avec 68 % des rotors européens plantés sur l’eau. Cette différence de stratégie aiguise la comparaison : l’un mise sur le volume global, l’autre sur la niche premium à haut facteur de charge.

Pour comprendre la dynamique, il faut rappeler trois événements clés : le lancement par Vestas de la plate-forme EnVentus, modulaire de 5 à 7 MW, la fusion Siemens-Gamesa qui a transféré au Danemark le QG de l’activité offshore, et la montée en puissance chinoise menée par Goldwind et MingYang, qui frôlent une part cumulée de 20 % en onshore mondial.

Indicateurs de performance 🏆

  • 🌪️ Facteur de charge moyen : 46 % pour les nouvelles Siemens Gamesa 14-236 DD, 42 % pour la Vestas V162-6.8 MW.
  • 💶 Coût actualisé de l’énergie (LCOE) : 42 €/MWh (Vestas onshore Europe) contre 46 €/MWh (Siemens Gamesa offshore Europe).
  • 🛠️ Disponibilité technique : 98,4 % pour Siemens Gamesa, 98,1 % pour Vestas selon les audits TÜV 2024.
ConstructeurCapacité installée totale (GW)Parts de marché 🌍Spécialité dominante
Vestas17520 %Onshore multi-régions
Siemens Gamesa12513 %Offshore Europe
GE Renewable Energy10511 %Hybrides grid-scale
Goldwind9510 %Marché intérieur Chine

L’avantage Vestas réside dans une chaîne d’approvisionnement étendue sur 17 pays, contre 11 pour Siemens Gamesa. Pourtant, la filiale espagnole affiche un carnet de commandes offshore qui culmine à 18 GW, dopé par des contrats phares avec Ørsted et RWE, tandis que Vestas parie sur son taux d’intégration verticale pour amortir les hausses d’acier.

Un dernier acteur s’invite discrètement : Envision, qui a signé avec la France son premier PPA direct, illustrant que la rivalité européenne s’inscrit dans un marché global où les règles évoluent vite.

Décryptage technologique : design de rotor, contrôle intelligent et matériaux composites

La performance brute d’une éolienne provient d’un triptyque : le diamètre du rotor, la sophistication des systèmes de contrôle et la résistance des matériaux. Vestas a longtemps conservé un avantage grâce à ses pales ultralongues de la série V 174, moulées en fibre de carbone réticulée. Siemens Gamesa répond désormais avec son concept Integral Blade® sans jointure intermédiaire, réduisant de 8 % la masse totale pour un même allongement.

Contrôle adaptatif : l’algorithme OptiTip de Vestas module le pitch pour chaque pale indépendamment, y compris en rafales asymétriques. Siemens Gamesa mise plutôt sur le DINOplus, qui croise données SCADA et modèles CFD embarqués pour anticiper les micro-giration. La version 2025 ajoute un module de machine learning supervisé, nourri par plus de 3 pétabytes de retour terrain.

  • 🌀 Rotor > 230 m : Siemens Gamesa SG 14-236 DD affiche 236 m de diamètre, record mondial.
  • 💡 Capteurs LiDAR intégrés : Vestas intègre un LiDAR nacelle LWS de seconde génération pour la V172-7.2 MW.
  • 🔋 Hybride éolien-batterie : GE Renewable Energy expérimente une micro-batterie sodium-ion logée dans le hub.

Focus sur les composites 🌱

Les deux fabricants annoncent des pales « recyclables ». Siemens Gamesa déploie RecyclableBlade™, un époxy modifié qui se dissout dans un solvant doux, tandis que Vestas vient de breveter CETEC, une résine thermoplastique pouvant être refondue. Dans la pratique, la filière de reprise reste embryonnaire : moins de 4 % des pales fin de vie ont été recyclées en 2024. Néanmoins, la directive européenne sur les déchets de pales, attendue pour 2026, pourrait changer la donne.

Dans cette course, Nordex, Enercon et Senvion font eux aussi évoluer leurs formulations, mais avec un budget R&D moindre. L’avantage financier de Vestas et Siemens Gamesa provient de leur capacité à mutualiser les volumes : un seul moule produit plus de 200 pales par an chez Vestas, contre 60 chez un fabricant médian.

Performance en conditions extrêmes : toundra, désert et cyclones tropicaux

Une éolienne efficace doit rester productive lorsque le vent devient capricieux. Vestas teste ses prototypes dans le nord de la Norvège, où les bourrasques dépassent 40 m/s, tandis que Siemens Gamesa assemble sur le port de Taichung des nacelles conçues pour les typhons taïwanais. Les capots renforcés en InoX-Shield® maintiennent l’indice de salinité à un niveau acceptable, même après 1 500 heures d’exposition aux embruns.

  • ❄️ Mode antigivre : Vestas V150-4.5 MW possède un film chauffant interne déclenché dès –8 °C.
  • 🔥 Refroidissement liquide : Siemens Gamesa utilise un circuit à glycol pressurisé pour les climats désertiques.
  • 🌪️ Pitch high-wind : Goldwind GW 6S adopte une stratégie « feathering » totale à 28 m/s pour éviter la surcharge.
Condition extrêmeTechnologie VestasTechnologie Siemens GamesaAutres acteurs ⚙️
GivreFilm résistif 48 VDégivrage air chaudEnercon E-Ice
SableRevêtement céramiqueCapot InoX-Shield®Suzlon StormSafe
TyphonFeather 85°Cône pliableMingYang MySE-12 UDC

Les audits indépendants confirment des disponibilités supérieures à 97 % pour les deux grands constructeurs dans des parcs exposés aux ouragans de catégorie 3. En comparaison, les turbines de Senvion datant de 2016 plafonnent à 92 %. La robustesse influence directement le coût annuel de service : une journée de panne en mer du Nord représente jusqu’à 120 000 € de recette perdue.

Maintenance, digital twins et coûts sur le cycle de vie

L’efficacité ne s’arrête pas à l’ingénierie : 60 % du coût total d’un parc éolien découle de l’exploitation-maintenance. Siemens Gamesa a pris une longueur d’avance avec son portail SGInsight, une plateforme de jumeau numérique qui simule l’usure de chaque roulement. Vestas réplique via VirtualHub, intégrant un module de réalité augmentée pour guider les techniciens depuis Esbjerg.

  • 📡 IoT : 400 capteurs temps réel sur la SG 11-200 DD.
  • 🕶️ Réalité augmentée : lunettes HoloFleet pour les équipes Vestas.
  • 🛠️ Contrats O&M premium : disponibilité garantie 97,5 % (Vestas) et 98 % (Siemens Gamesa).

Une étude de RWE vs. E.ON montre que le passage à une maintenance conditionnelle réduit les visites en nacelle de 22 %, tandis que les interventions d’urgence chutent de moitié. Les deux fabricants dessinent désormais leurs business models autour de ces contrats long terme, trébuchant souvent sur les mêmes écueils : pénurie de techniciens formés et inflation des coûteuses embarcations SOV.

Sur la base de 25 ans d’exploitation, le LCOE peut varier de ±8 €/MWh selon l’efficacité de maintenance. En incluant un jumeau numérique, Siemens Gamesa estime un gain net présent de 2,1 millions d’euros pour un parc de 100 MW.

Chez Nordex, l’initiative Delta4000 a aussi adopté le digital twin, mais reste freinée par un parc installé inférieur, empêchant l’apprentissage statistique à grande échelle. Un risque à ne pas négliger pour les développeurs.

Offshore contre onshore : où l’efficacité est-elle réellement maximale ?

La comparaison Vestas-Siemens Gamesa varie fortement selon le terrain. Sur terre, la simplicité logistique favorise Vestas, capable d’installer une V162-6.8 MW en trois jours à l’aide d’une seule grue LG 1750. En mer, la machine Direct Drive de Siemens Gamesa supprime le multiplicateur d’engrenages, réduisant les pertes mécaniques et allégeant l’entretien.

  • Monopal offshore XXL : 2 000 tonnes pour soutenir une SG14-236 DD.
  • 🚚 Transport modulaire onshore : Vestas propose des tours divisées en segments de 15 m pour les routes sinueuses.
  • 💰 CapEx moyen : 3 M€/MW offshore vs. 1,2 M€/MW onshore.

Le facteur de charge annuel dépasse 55 % sur l’arc mer du Nord, lorsque l’onshore français atteint plutôt 28 %. Cependant, le retour sur capital est nivelé par les coûts de connexion, 30 % plus élevés en mer. Le site Ørsted vs. Vattenfall l’illustre : deux développeurs offshore se livrent une guerre des prix où chaque MWh économisé fait la différence.

Les acteurs comme Enercon ou Suzlon privilégient encore l’onshore, faute de capital suffisant pour affronter les investissements maritimes. Siemens Gamesa pourrait bénéficier d’un marché offshore plus résilient, tandis que Vestas sécurise son leadership par la diffusion mondiale de ses machines terrestres.

Chaîne d’approvisionnement, logistique et geopolitique des rotors

Au-delà de la mécanique, la compétitivité se joue sur la chaîne d’approvisionnement. Depuis 2023, la hausse du prix de l’acier a gonflé le coût d’une tour de 40 mètres de 17 %. Vestas répond par des tours hybrides béton-acier locales, tandis que Siemens Gamesa ouvre une usine de pales à New York pour profiter des crédits IRA américains.

  • 🚢 Hub portuaire : Esbjerg (Vestas) vs. Cuxhaven (Siemens Gamesa).
  • ✈️ Fab. blades USA : 650 emplois annoncés à Portsmouth.
  • 🪙 Crédit IRA : bonus de production 0,5 c$/kWh pour contenu domestique.

La géopolitique influence aussi le sourcing d’aimants permanents, dominé par la Chine. Siemens Gamesa a sécurisé un contrat avec le géant australien Lynas pour diversifier son approvisionnement en néodyme. En parallèle, Vestas développe une alternative synchrone sans terres rares sur la V236-15 MW, testée en mer Baltique.

Composant 🔩Origine VestasOrigine Siemens GamesaTendance 2025
PalesPort d’Odense (DK)Hull (UK)Délocalisation USA
GénérateurVarde (DK)Zaragoza (ES)Nearshoring
ÉlectroniqueSingapourNurembergRelocalisation EU

Les challengers asiatiques tels que MingYang et Envision profitent, eux, d’une fabrication intégrée bon marché, mais pâtissent encore de perceptions qualité en Europe. La pression concurrentielle se manifeste aussi dans la ruée vers des projets hybrides : Envision a bouclé en Espagne un site combinant 80 MW d’éolien et 20 MW de batterie sodium-soufre, signe d’une diversification rapide.

Comparateur d’efficacité des éoliennes

CritèreVestas Siemens Gamesa

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