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Ørsted vs Vattenfall : Qui contrĂŽle le marchĂ© de l’Ă©nergie Ă©olienne ?

La bataille pour la suprĂ©matie de l’éolien offshore s’intensifie Ă  l’échelle planĂ©taire. D’un cĂŽtĂ©, Ørsted, devenu emblĂšme de la transition Ă©nergĂ©tique nordique ; de l’autre, Vattenfall, gĂ©ant historique suĂ©dois en pleine mue verte. Leur affrontement dĂ©passe la simple rivalitĂ© commerciale : il redessine les Ă©quilibres industriels, influence la diplomatie Ă©nergĂ©tique et rĂ©invente l’ingĂ©nierie des parcs marins. Dans cette dynamique mondiale, oĂč EDF Renouvelables et ENGIE lorgnent sur les mĂȘmes concessions et oĂč Siemens Gamesa, Iberdrola ou encore RWE Renewables orchestrent la chaĂźne de valeur, la question n’est plus de savoir qui installe les plus hautes turbines, mais qui saura sĂ©curiser financements, permis et talents. Les paris se crispent : 2025 approche avec de nouvelles normes d’appel d’offres et des objectifs climatiques renforcĂ©s. Tandis que TotalEnergies ou EnBW avancent leurs pions, E.ON observe et arbitre. Qui, entre les deux scandinaves, tirera rĂ©ellement les ficelles du vent ?

Les racines historiques de la rivalitĂ© Ørsted – Vattenfall

La rivalitĂ© prend racine au dĂ©but des annĂ©es 2000, quand Ørsted (alors Dong Energy) abandonne progressivement pĂ©trole et gaz pour explorer le potentiel offshore danois. De son cĂŽtĂ©, Vattenfall, dĂ©tenu par l’État suĂ©dois, mise sur l’hydroĂ©lectricitĂ© tout en testant quelques pales expĂ©rimentales dans la mer Baltique. Cette divergence initiale de trajectoire explique la perception publique : Ørsted, iconoclaste, se prĂ©sente comme le converti exemplaire ; Vattenfall, plus discret, cherche sa voie entre tradition hydraulique et modernitĂ© Ă©olienne.

En 2009, lorsque Ørsted connecte son premier parc gĂ©ant de 630 MW, Vattenfall se retrouve brutalement distancĂ©. Mais l’écart technologique n’est pas le seul enjeu. Les deux entreprises s’inscrivent dans des Ă©cosystĂšmes politiques antagonistes : le Danemark soutient activement les coopĂ©ratives citoyennes, alors que la SuĂšde privilĂ©gie les mĂ©canismes de certificats verts. Ce contexte rĂ©gulatoire sculpte leurs modes de financement, leurs alliances et leur ouverture Ă  l’international.

À partir de 2015, la rivalitĂ© change d’échelle. Les deux groupes s’arrachent les mĂȘmes concessions au Royaume-Uni, puis aux États-Unis. Le gel des permis prononcĂ© en 2019 par l’administration amĂ©ricaine stoppe net plusieurs projets d’Ørsted ; Vattenfall en profite pour Ă©toffer ses Ă©quipes Ă  New York et se rapprocher d’EDF Renouvelables pour un joint-venture inĂ©dit. Les analystes parlent dĂ©jĂ  d’un “moment pivot”, oĂč le leader vacille et le challenger affine son timing stratĂ©gique.

Trois éléments structurent dÚs lors la compétition :

  • đŸ’Œ Le capital public : Vattenfall dispose d’un actionnariat 100 % Ă©tatique, garantissant une soliditĂ© financiĂšre lors des tempĂȘtes boursiĂšres.
  • 🚀 L’agilitĂ© corporate : Ørsted opĂšre comme une sociĂ©tĂ© privĂ©e internationale, capable de lever 9,4 milliards de dollars en urgence pour compenser les revers amĂ©ricains.
  • 🌍 La diplomatie climatique : chaque signature de PPA (Power Purchase Agreement) devient un message politique envoyĂ© aux COP successives.

En 2025, l’historique se rĂ©sume ainsi : Ørsted dĂ©tient encore la couronne en capacitĂ©s installĂ©es, mais Vattenfall a gagnĂ© en crĂ©dibilitĂ© grĂące au projet Hollandse Kust Zuid, premiĂšre ferme offshore sans subvention. Les juristes parlent d’un “secret de fabrique rĂ©gulatoire” : savoir exploiter fissures lĂ©gales, innovations contractuelles et appĂ©tit des investisseurs pour sĂ©curiser une place de choix.

StratĂ©gies d’expansion offshore et enjeux gĂ©opolitiques

DerriĂšre chaque pale XXL se cache un arbitrage gĂ©opolitique. Pour Ørsted, l’objectif 2030 consiste Ă  quadrupler la capacitĂ© installĂ©e en AmĂ©rique du Nord et en Asie-Pacifique. Cette ambition implique de nĂ©gocier avec Washington, SĂ©oul et Taipei, tout en gardant un pied solide en mer du Nord. Vattenfall, lui, adopte une cartographie plus europĂ©enne : il se retire du Norfolk Boreas britannique – coĂ»t jugĂ© exorbitant – pour concentrer ses capitaux sur l’Allemagne, les Pays-Bas et la SuĂšde, oĂč la stabilitĂ© rĂ©glementaire paraĂźt plus lisible.

Les deux entreprises composent avec les quatre grands risque-pays : volatilitĂ© monĂ©taire, normes environnementales locales, disponibilitĂ© portuaire et acceptabilitĂ© sociale. Le sabotage de cĂąbles en mer Baltique dĂ©but 2024 a rappelĂ© la fragilitĂ© des infrastructures, poussant Ørsted Ă  signer une alliance de cybersĂ©curitĂ© avec Siemens Gamesa et RWE Renewables. Le prochain front se situe peut-ĂȘtre dans l’Arctique, oĂč la fonte des glaces ouvre de nouvelles routes logistiques.

Les choix de localisation dictent aussi la composition des consortiums. On observe trois configurations récurrentes :

  • 🌐 Consortium techno-financier : Ørsted + TotalEnergies + un fonds souverain asiatique.
  • đŸ›ïž Montage institutionnel : Vattenfall + EnBW + une banque publique allemande.
  • 🔧 Approche fournisseur-opĂ©rateur : Siemens Gamesa + EDF Renouvelables pour la turbine et la maintenance.

Dans ce jeu d’alliances, les coĂ»ts nivelĂ©s (LCOE) deviennent l’ultime juge de paix. Selon les calculs consolidĂ©s fin 2024 par BloombergNEF, le coĂ»t mĂ©dian Offshore Europe s’établit Ă  43 €/MWh, mais le curseur varie fortement selon la filiĂšre. Les projets de Vattenfall bĂ©nĂ©ficient d’une ingĂ©nierie interne puissante, alors qu’Ørsted parie sur la vertical integration et la standardisation des fondations gravitaires.

Acteur 🌍CapacitĂ© installĂ©e 2025 (GW) ⚡PrĂ©sence gĂ©o 🌐Part de marchĂ© offshore (%) 📈
Ørsted15,2đŸ‡©đŸ‡° 🇬🇧 đŸ‡ș🇾 đŸ‡čđŸ‡Œ18
Vattenfall9,4🇾đŸ‡Ș đŸ‡łđŸ‡± đŸ‡©đŸ‡Ș 🇬🇧11
Iberdrola7,8đŸ‡Ș🇾 đŸ‡ș🇾 🇬🇧9
RWE Renewables6,5đŸ‡©đŸ‡Ș đŸ‡ș🇾 đŸ‡”đŸ‡±7
EDF Renouvelables5,9đŸ‡«đŸ‡· 🇬🇧 🇹🇳6
ENGIE4,1đŸ‡«đŸ‡· đŸ‡§đŸ‡·5
E.ON3,6đŸ‡©đŸ‡Ș 🇬🇧4

Les investisseurs suivent ces chiffres avec passion, s’abreuvant de rapports comparatifs tels que le panorama NextEra-Iberdrola pour ajuster leurs portefeuilles. La rivalitĂ© Ørsted-Vattenfall devient, au fond, un proxy pour mesurer la maturitĂ© d’une industrie encore jeune.

Pour complĂ©ter ce panorama, un reportage vidĂ©o immersif dĂ©crypte les coulisses d’un parc de 1,2 GW en mer du Nord :

Innovation technologique : turbine géante ou optimisation logicielle ?

Longtemps, le marchĂ© a considĂ©rĂ© la hauteur des turbines comme l’unique indicateur de progrĂšs. Or, en 2025, la donne change : l’optimisation logicielle prend le relais. Ørsted collabore avec Google Cloud pour dĂ©ployer un jumeau numĂ©rique en temps rĂ©el, capable d’ajuster l’angle d’attaque des pales Ă  la milliseconde. Vattenfall, de son cĂŽtĂ©, mise sur l’intelligence artificielle embarquĂ©e dans les convertisseurs de puissance, issue d’un partenariat avec Siemens Gamesa.

Trois innovations retiennent particuliĂšrement l’attention des ingĂ©nieurs :

  • đŸ€– Robots d’inspection sous-marins : rĂ©duisent de 40 % les temps de maintenance.
  • đŸŒĄïž Peintures thermochromiques : changent de couleur pour indiquer la tempĂ©rature critique des pales.
  • 📡 SystĂšmes lidar flottants : affinent la mesure du gisement Ă©olien avant mĂȘme l’installation.

Ces avancĂ©es gĂ©nĂšrent un nouvel Ă©cosystĂšme de start-ups. Le cluster “Wind Valley” de Rotterdam accueille dĂ©jĂ  une cinquantaine d’entreprises – certaines financĂ©es par TotalEnergies – spĂ©cialisĂ©es dans la capture de donnĂ©es haute frĂ©quence. Une anecdote illustre la vitesse d’innovation : en avril 2024, une sociĂ©tĂ© franco-allemande dĂ©ploie un drone autonome qui colle un patch composite sur une pale endommagĂ©e ; le parc redĂ©marre en moins de 90 minutes, au lieu de 48 heures habituellement.

Cette course techno prend une dimension rĂ©glementaire. L’Agence europĂ©enne pour la sĂ©curitĂ© maritime discute d’un label “Drone-ready farm” ; Ørsted presse la commission pour adopter un cadre souple, tandis que Vattenfall y voit une occasion de valoriser sa maĂźtrise interne de la maintenance aĂ©rienne.

L’innovation logicielle influence aussi la nĂ©gociation des PPA. Un acheteur industriel peut exiger un curtailment minimal Ă  1 % ; seuls les producteurs dotĂ©s d’algorithmes prĂ©dictifs robustes peuvent garantir ce seuil. VoilĂ  pourquoi les feuilles de route technologiques se retrouvent dĂ©sormais annexĂ©es aux contrats : la preuve qu’une ligne de code peut dĂ©clencher ou briser un deal de plusieurs milliards.

Le financement : quand la finance verte croise le risque offshore

L’éolien en mer incarne l’actif rĂȘvĂ© des obligations vertes, mais chaque levĂ©e de fonds rĂ©vĂšle une autre rĂ©alitĂ© : la volatilitĂ© des coĂ»ts de raccordement. Ørsted a rĂ©cemment Ă©mis un “blue bond” indexĂ© sur la biodiversitĂ© marine. L’instrument attire 6 milliards d’euros, sur-souscrit dix fois. Vattenfall rĂ©pond par un montage hybride mĂȘlant dette senior et crĂ©dit d’impĂŽt suĂ©dois dĂ©diĂ© Ă  l’hydrogĂšne vert. RĂ©sultat : un taux moyen de 3,1 %, infĂ©rieur de 40 points de base Ă  la moyenne du secteur.

Les banques traditionnelles – BNP Paribas, Nordea, ING – se disputent le rĂŽle d’arrangeur, mais les assureurs prennent aussi position. Swiss Re expĂ©rimente une parametric insurance indexĂ©e sur la vitesse de vent. Cette police couvre le manque Ă  gagner si le parc tourne trop lentement plus de trois semaines consĂ©cutives.

Trois critÚres pÚsent désormais plus lourd que le prix de la turbine :

  • 📊 VolatilitĂ© du LCOE sur 20 ans.
  • đŸ› ïž CapacitĂ© d’intĂ©gration rĂ©seau (curtailment < 2 %).
  • 🩈 Protection biodiversitĂ© : rĂ©cifs artificiels et corridors de migration.

Pour déchiffrer cette complexité, un simulateur interactif a vu le jour :

Simulateur de LCOE et TRI – Parc offshore 1 GW

Faites varier le taux et observez l’impact (+/- 10 % avec les boutons).

5,0 %

45 %

100 €/MWh

LCOE estimé

–

€/MWh

TRI sur 25 ans

–

%

Le simulateur rĂ©vĂšle un point pivot : au-delĂ  de 4 % de taux d’emprunt, la rentabilitĂ© du Norfolk Boreas glisse sous le seuil des 6 % IRR. Vattenfall l’a compris avant tout le monde, justifiant son retrait du projet. Ørsted, lui, diversifie les monnaies de financement pour lisser l’impact du dollar fort sur ses projets US.

Acceptabilité sociale et gouvernance locale des parcs offshore

Installer une forĂȘt d’acier sur l’horizon maritime n’est pas qu’une prouesse technique ; c’est un acte politique. Les pĂȘcheurs, les Ă©lus littoraux et les ONG environnementales sont devenus des parties prenantes incontournables. Ørsted mise sur les “community benefits funds” : pour chaque mĂ©gawatt raccordĂ©, un euro est reversĂ© Ă  un fonds dĂ©diĂ© aux Ă©coles et musĂ©es cĂŽtiers. Vattenfall privilĂ©gie le modĂšle coopĂ©ratif : 5 % du capital de ses parcs allemands est ouvert aux habitants du Schleswig-Holstein.

La sociologue norvĂ©gienne Solveig HĂ„land a identifiĂ© quatre facteurs dĂ©cisifs d’acceptabilitĂ© :

  • đŸ€ Participation anticipĂ©e des riverains dĂšs l’étude d’impact.
  • 🎹 EsthĂ©tique : choix de teintes pour fondre les mĂąts dans la brume.
  • đŸš€ Couloirs de navigation pour les pĂȘcheurs artisanaux.
  • 📣 Communication transparente sur les retombĂ©es fiscales.

Un cas d’école : le projet Horns Rev 3 au Danemark. Les sociĂ©taires locaux reçoivent un dividende annuel supĂ©rieur de 2 points au taux interbancaire. L’adhĂ©sion populaire atteint 84 % selon l’enquĂȘte IFOP 2024, dĂ©passant de loin le seuil des 60 % exigĂ© par la loi française. De quoi inspirer EDF Renouvelables qui teste un dispositif similaire en Manche.

La gouvernance locale devient par ailleurs un critĂšre d’appel d’offres. La licorne nĂ©erlandaise OceanView propose une appli de rĂ©alitĂ© augmentĂ©e : chaque utilisateur visualise les turbines depuis sa plage ; 200 000 votes citoyens ont dĂ©jĂ  influencĂ© la disposition de pales sur un projet TotalEnergies.

ChaĂźnes d’approvisionnement : entre raretĂ© des matĂ©riaux et souverainetĂ© industrielle

Personne n’avait prĂ©vu la flambĂ©e du prix des aimants permanents en nĂ©odyme. Chaque mĂ©gawatt de turbine embarque environ 600 kg de terres rares ; la tension sino-amĂ©ricaine pousse Ørsted et Vattenfall Ă  rĂ©organiser leurs achats. À TaĂŻwan, Ørsted annonce un contrat long terme avec un producteur local ; l’objectif : sĂ©curiser 30 % de matĂ©riaux hors Chine. Vattenfall mise sur un consortium scandinave recyclant les aimants lors du repowering des parcs onshore suĂ©dois.

ParallĂšlement, la filiĂšre lourde – fondations XXL, navires d’installation – souffre d’un dĂ©ficit de main-d’Ɠuvre. Les chantiers navals polonais multiplient les offres d’emploi ; RWE Renewables et EnBW ont mĂȘme lancĂ© une acadĂ©mie maritime. Les mĂ©talliers français, soutenus par ENGIE, rĂ©clament un label “Acier bas carbone” pour se diffĂ©rencier.

Les flux logistiques sont donc repensés :

  • 🚱 Hub portuaire : Esbjerg (Danemark) concentre 40 % des expĂ©ditions offshore europĂ©ennes.
  • đŸ—ïž Usines de pales : Siemens Gamesa dĂ©ploie une ligne “RecyclableBlade” Ă  GreenPort Hull.
  • đŸ› ïž Centres de maintenance : Vattenfall installe un hub robotique Ă  Eemshaven.

À l’horizon 2027, l’Union europĂ©enne espĂšre 30 000 emplois industriels supplĂ©mentaires dans l’éolien offshore. Une partie proviendra de la relocalisation d’activitĂ©s actuellement asiatiques. Les incitations fiscales – crĂ©dit d’impĂŽt investissant vert – font dĂ©jĂ  l’objet de lobbying croisĂ© entre Ørsted, Iberdrola et E.ON.

Pour mieux comprendre ces redirections de flux, l’article Veolia-ENGIE : une chaĂźne verte propose une cartographie dĂ©taillĂ©e des lignes d’approvisionnement europĂ©ennes. On y dĂ©couvre comment le moindre goulot d’étranglement peut retarder un projet de 18 mois.

HydrogÚne vert et stockage : la nouvelle frontiÚre stratégique

Une fois l’électricitĂ© produite, la question du stockage rebat les cartes. Vattenfall teste un Ă©lectrolyseur de 200 MW couplĂ© Ă  son parc Hollandse Kust Zuid. L’objectif : alimenter l’industrie sidĂ©rurgique de Duisbourg en hydrogĂšne dĂ©carbonĂ©. Ørsted rĂ©plique par un projet baptisĂ© “Sea-to-X” en mer Baltique : l’électricitĂ© alimente un hub d’ammoniac vert destinĂ© aux engrais.

Trois technologies de stockage se dessinent :

  • 🔋 Batteries lithium-fer-phosphate : rĂ©ponse rapide mais rĂ©serves limitĂ©es.
  • ⚗ Électrolyse PEM : permet la flexibilitĂ©, Ă  condition de sĂ©curiser la fourniture de platine.
  • đŸȘš Stockage d’air comprimĂ© sous-marin : solution expĂ©rimentale soutenue par E.ON.

Les plans nationaux hydrogĂšne fixent un cadre clair : l’Allemagne subventionne 50 % du CAPEX, la France 40 %. TotalEnergies, via un accord croisĂ© rĂ©vĂ©lĂ© dans ce dossier comparatif, mutualise avec EDF Renouvelables un pipeline d’hydrogĂšne vert de 400 km reliant Dunkerque Ă  Rotterdam. Pour Ørsted et Vattenfall, ces incitations crĂ©ent de nouveaux leviers de croissance hors Ă©lectricitĂ© brute.

Une anecdote illustre la transition : en janvier 2025, la raffinerie de Fredericia reçoit ses premiers kilogrammes d’hydrogĂšne produit Ă  100 % par Ă©olien offshore, opĂ©rĂ©s par Ørsted. Les Ă©missions de CO₂ baissent de 70 % sur le poste hydrogĂšne en un trimestre, rĂ©vĂ©lant un potentiel colossal de dĂ©carbonation dans la pĂ©trochimie.

Perspectives 2025-2030 : consolidation ou fragmentation du marché ?

L’industrie Ă©olienne offshore entre dans une phase critique. Les experts divergent : assistera-t-on Ă  une consolidation menĂ©e par Ørsted et Vattenfall, ou au contraire Ă  une fragmentation laissant plus de place aux Ă©nergĂ©ticiens nationaux ? Trois scĂ©narios circulent dans les think-tanks europĂ©ens :

  1. 🏰 “Forteresse nordique” : fusion stratĂ©gique Ørsted-Vattenfall visant 35 % du marchĂ© mondial.
  2. đŸŒ± “MosaĂŻque verte” : montĂ©e en puissance de TotalEnergies, EnBW et Iberdrola, ramenant la part des deux leaders Ă  25 % d’ici 2030.
  3. đŸ€ “Alliance technologique” : rapprochement d’Ørsted avec Siemens Gamesa pour sĂ©curiser la chaĂźne turbine.

Plusieurs signaux faibles orientent la boussole : le durcissement des rĂšgles anti-trust Ă  Bruxelles, la prioritĂ© donnĂ©e au local content dans les marchĂ©s Ă©mergents, et la tentation d’intĂ©grer stockage et rĂ©seau dans une mĂȘme concession. En somme, celui qui contrĂŽlera l’ensemble de la chaĂźne de valeur – de la pale au kilowatt-heure stockĂ© – imposera ses standards.

Pour rester compĂ©titifs, Ørsted et Vattenfall misent aussi sur la data. GrĂące au cloud quantique, ils simulent des scĂ©narios mĂ©tĂ©o Ă  l’échelle micro-seconde, rĂ©duisant les pertes de gisement de 3 %. Cette utilisation de l’IA crĂ©e de nouvelles barriĂšres Ă  l’entrĂ©e pour les concurrents tardifs.

Quel est le rĂŽle exact d’Ørsted dans la rĂ©duction des Ă©missions mondiales ?

Ørsted affiche une rĂ©duction de 86 % de ses Ă©missions depuis 2006. Ses parcs en mer dĂ©livrent plus de 30 TWh par an, Ă©vitant l’émission de 15 millions de tonnes de CO₂. L’entreprise publie chaque trimestre un rapport de durabilitĂ© auditĂ© par l’ONG Carbon Disclosure Project. Les observateurs saluent la transparence du gĂ©ant danois, preuve qu’un virage Ă©nergĂ©tique radical peut ĂȘtre rentable.

Pourquoi Vattenfall a-t-il suspendu Norfolk Boreas ?

Le projet britannique souffrait d’une inflation inĂ©dite des coĂ»ts : acier Ă  +30 %, taux d’emprunt Ă  +200 points de base. Les calculs internes de Vattenfall montraient un LCOE dĂ©passant 70 €/MWh, seuil jugĂ© non compĂ©titif face aux enchĂšres allemandes. La dĂ©cision de retrait, annoncĂ©e en juillet 2024, permet de redĂ©ployer les capitaux vers des sites nĂ©erlandais plus rentables.

Les obligations vertes sont-elles suffisantes pour financer l’offshore ?

Les obligations vertes couvrent jusqu’à 60 % du CAPEX, mais la volatilitĂ© des matĂ©riaux et la complexitĂ© logistique exigent des structures hybrides : dette senior, mezzanine, PPA indexĂ©. Ørsted comme Vattenfall combinent ces instruments afin d’atteindre un TRI d’au moins 7 %.

L’éolien offshore peut-il coexister avec la pĂȘche artisanale ?

Des Ă©tudes de l’UniversitĂ© de Groningue montrent que la biomasse piscicole augmente de 15 % Ă  proximitĂ© des fondations, grĂące aux rĂ©cifs artificiels. Toutefois, un zonage clair reste essentiel : Vattenfall expĂ©rimente des corridors de navigation dans son parc danois Kriegers Flak, satisfaisant 83 % des pĂȘcheurs interrogĂ©s.

Les terres rares resteront-elles un frein Ă  la croissance ?

La dĂ©pendance au nĂ©odyme peut ĂȘtre rĂ©duite de 25 % via le recyclage et l’usage de moteurs Ă  flux axial moins gourmands. RWE Renewables investit dĂ©jĂ  dans une filiĂšre de rĂ©cupĂ©ration, tandis qu’Ørsted pilote un dĂ©monstrateur de turbines “rare-earth free” d’ici 2028.

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